La Société Générale vient de signer un partenariat avec l’école d’informatique 42, fondée notamment par Xavier Niel et Nicolas Sadirac. Le but : aider les étudiants sans ressources financières à payer les dépenses annexes à l’école (logement, alimentation…).
L’idée est de permettre aux étudiants de 42 – qui n’ont pas de frais de scolarité à débourser – de pouvoir percevoir un prêt étudiant afin de faire face aux dépenses de la vie courante et à leur frais d’hébergement. Ce prêt étudiant couvre toute la durée de leur cursus et va faciliter ainsi la vie de certains étudiants, tout en encourageant d’autres jeunes talents à postuler à la prochaine session de recrutement. Les étudiants pourront donc obtenir un prêt sans avoir à apporter de caution personnelle en amont. Les demandes de prêts seront toutes centralisées dans l’agence Société Générale « Paris Malesherbes », située à quelques encablures du quartier général de l’école.
La banque française explique sur son site que « ce partenariat illustre la volonté de la Société Générale, qui fête ses 150 ans cette année, et de l’école 42 d’encourager l’esprit d’entreprenariat des jeunes talents. »
42, l’école d’informatique « New Age »
Cette école privée entièrement gratuite a ouvert ses portes le 19 novembre dernier. Pendant trois ans, entre 900 et 1000 étudiants par promotion, âgés de 18 à 30 ans, vont être formés aux métiers de l’informatique liés au développement.
Créée par des professionnels du web – Xavier Niel (directeur d’Iliad et du fournisseur d’accès internet et opérateur de téléphonie mobile Free) et Nicolas Sadirac (fondateur et ancien directeur de l’école Epitech) – à la recherche de génies informatiques délaissés par l’actuel système éducatif français, 42 se présente comme une école atypique.
Son mode de fonctionnement diffère complètement de celui de l’université « qui propose une formation pas toujours adaptée aux besoins des entreprises mais qui est gratuite et accessible au plus grand nombre ». Il diffère également des autres écoles d’informatique privées « chères, dont la formation est assez qualitative mais laisse sur le côté de la route le plus grand nombre de talents » qui ne peuvent payer les frais de scolarité, parfois exorbitant.
La sélection est, elle aussi, atypique. Il n’y a aucune condition de diplôme (pas même le baccalauréat) et les étudiants ne sont pas choisis en fonction de leur dossier scolaire, mais de leur résultat à une série de tests réalisés sur le site internet de l’école. Ces tests ont pour mission d’évaluer leur capacité à apprendre l’informatique. Dans un second temps, ils réalisent un mois d’évaluation sur ordinateurs et de travaux pratiques. Surnommée la « Piscine », cette phase demande un effort considérable, avec parfois des journées de 15h de travail.
À l’issue de leur trois ans de formation, ils pourront rester deux années supplémentaires pour monter un projet ou bien apprendre à créer leur propre entreprise.
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